
The Magic Flute II : La Malédiction
En Anglais
The Magic Flute II : La Malédiction, an electro opera
Qui savait que Goethe avait écrit un scénario pour la suite de La Flûte enchantée de Mozart ? A cette découverte, Jean-Luc Choplin a eu l’idée de donner à Damon Albarn avec lequel il avait déjà travaillé au Théâtre du Châtelet (Monkey: Journey to the West puis wonder.land) le soin d’écrire une partition sur un livret d’après Goethe de Jeremy Sams.
Une série de concerts de cette partition electro-pop où l’on retrouvera les personnages de la Reine de la Nuit, de Pamina ou de Papageno.
La suite de La Flûte Enchantée de Mozart d’après le scénario écrit par Goethe.
Musique de Damon Albarn
Livret de Jeremy Sams, d’après Goethe
Mise en espace Olivier Fredj
Costumes Missy Albarn
Avec 8 solistes lyriques, 5 musiciens et un Choeur de douze chanteurs
Arrangements et orchestrations Stephen Higgins et Michael Smith
Supervision musicale Michael Smith
Direction musicale Stephen Higgins
LA GÉNÈSE DE LA SUITE DE LA FLÛTE ENCHANTÉE PAR JEAN-LUC CHOPLIN
Lisant le livre que Benoît Chantre a consacré à Friedrich Hölderlin, Le Clocher de Tübingen, je découvre que lors d’une soirée dans cette ville réunissant Hölderlin, Schiller et Goethe, ce dernier déclarait écrire la suite du fameux « Singspiel » de Mozart, La Flûte Enchantée.
Cette lecture déclencha ma curiosité et je partis à la recherche du scénario et des croquis de Goethe.
Je fus vite convaincu qu’il y avait là la possibilité de développer l’opéra que Goethe avait rêvé.
À savoir :
- Un conte de fée sur la suite de l’initiation d’un couple sur fonds de fable maçonnique, et la fascination de l’époque pour l’Égypte ancienne.
- L’esprit des contes de Martin Wieland, Dschinnistan, et du roman d’apprentissage Séthos, de Jean Terrasson.
- Le Faust II pour la fin du scénario.
J’ai demandé à Damon Albarn, musicien et compositeur britannique avec lequel j’avais déjà collaboré pour l’opéra Monkey : Journey to the West et wonder.land au Théâtre du Châtelet, de bien vouloir écrire la musique de cette suite (« sequel ») de la « prequel » Die Zauberflüte.
J’ai demandé à Jeremy Sams, homme de théâtre, librettiste, compositeur britannique, d’écrire le livret de cet opéra dans la fidélité des notes de Goethe.
J’ai proposé à Damon et Jeremy de commencer par présenter une version concert semi-scénique (« semi-staged ») avant de développer ultérieurement une version scénique.
Comme Hölderlin et Goethe l’avaient prophétisé, et paraphrasant Benoît Chantre, cet electro opera nous parle d’une possible « nuit européenne », et au moment où les glaciers fondent et les villes s’embrasent, il est bon avec cette nouvelle fable de penser à notre monde et d’en tirer une leçon morale de courage et d’optimisme.
UN MOT DE DAMON ALBARN
« The idea of me writing an opera and for it to be a continuation of the Magic Flute sounds ridiculous, it was and is, not only was I grappling with the genius of Mozart but I had Goethe to contend with too !! I suppose I took a relatively reductionist approach to the question, how the fuck do I do this ? The answer came from a surprising source but one no less brilliant, Kraftwerk. »
L’idée que j’écrive un opéra et qu’il soit une suite de La Flûte enchantée semble ridicule. C’était, et c’est toujours le cas. Non seulement je devais me mesurer au génie de Mozart, mais je devais aussi affronter Goethe !!J’ai sans doute adopté une approche relativement réductionniste à la question : comment diable vais-je faire ça ?
La réponse est venue d’une source surprenante, mais non moins brillante : Kraftwerk
UN MOT DE JEREMY SAMS
C’est Jean-Luc Choplin qui m’a fait découvrir la suite que Goethe avait imaginée pour La Flûte enchantée de Mozart. À ma grande honte et surprise, je n’en avais même jamais entendu parler ! Beaucoup des inventions de Goethe étaient irrésistibles : Papageno et Papagena donnant naissance à une volée d’enfants-oiseaux chanteurs, Tamino et Pamina incapables, à cause d’une malédiction, de se consoler de la perte de leur enfant volé…
Mon rôle a été de structurer ce fragment de 12 pages en une œuvre originale d’électro opera, puis d’écrire des vers pour inspirer Damon – qui, à son tour, m’inspirerait. Notre collaboration nous a menés dans des directions qui auraient surpris, et je l’espère, enchanté Goethe.
D’un enlèvement lors d’une rave, en passant par un oiseau omniscient et une reine-homme hystérique, jusqu’à une vision de la fin du monde, notre suite s’est révélée merveilleusement étrange – presque aussi étrange que l’originale. Elle nous a surpris et ravis.

DAMON ALBARN
Polyvalent de la musique, Damon Albarn est l’un des artistes britanniques les plus prolifiques et les plus influents. Il est à l’origine de plus de 40 albums : projets de groupe, albums solo, collaborations, opéras ou encore bandes originales de films.
Chanteur et auteur-compositeur de blur et Gorillaz, entre autres, il a reçu six BRIT Awards, deux Ivor Novellos et deux Grammy Awards.
Le premier album de blur, Leisure, en 1991, a marqué le début d’une carrière vaste et éclectique. Les œuvres emblématiques de blur et, plus tard, de Gorillaz ont été entrecoupées de compositions pour des bandes originales de films dont Ravenous (1999), 101 Reykjavík (2001) et Broken (2012).
Une commande d’Oxfam a donné naissance à Mali Music (2002), réalisé à Bamako avec Afel Bocoum et Toumani Diabaté , et Kinshasa One Two (2011). Puis, avec Africa Express, Maison De Jeunes (2013) et Egoli(2019), ainsi que la formation de l’Orchestre des Musiciens Syriens pour un album studio éponyme et l’ouverture du festival de Glastonbury en 2016.
Le premier opéra complet d’Albarn, Monkey : Journey To The West a été présenté pour la première fois au Festival de Manchester en 2007 et a été suivi par les opéras et les comédies musicales Dr Dee (2011), wonder.land (2015) et, plus récemment, Le Vol du Boli (2021). Monkey, wonder.land et Le Vol du Boli ont été présentés avec grand succès au Théâtre du Châtelet à Paris et ont marqué le début de la collaboration entre Damon Albarn et Jean-Luc Choplin.
Outre neuf albums studio avec blur et huit avec Gorillaz, Albarn a également enregistré deux albums avec The Good, The Bad & The Queen et deux albums solo, Everyday Robots (2014), nommé pour le prix Mercury, et The Nearer The Fountain, More Pure The Stream Flows (2021).
Il a également produit pour de nombreux artistes, de Kano à Amadou & Miriam et a écrit et produit avec grande fierté le dernier album de Bobby Womack, The Bravest Man In the Univers, sorti en 2012.

JEREMY SAMS
Metteur en scène de théâtre, parolier et traducteur de pièces et de livrets d’opéra, mais aussi compositeur, orchestrateur et directeur musical, Jeremy Sams est l’ultime polyvalent. Né en 1957, il a étudié la musique, le français et l’allemand au Magdalene College de Cambridge et le piano à la Guildhall School of Music.
Jeremy a notamment composé pour la BBC l’adaptation de Persuasion de Jane Austen, pour laquelle il a remporté le prix BAFTA de la « Meilleure musique ». Jeremy a travaillé sur une série de films du réalisateur primé Roger Michell. Pour The Mother, avec Anne Reid et Daniel Craig, qui a remporté la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2003, Jeremy a créé une musique de style jazz. En 2005, Jeremy a composé la musique de l’adaptation à l’écran de Enduring Love de Ian McEwan, qui a remporté le prix Ivor Novello 2005 de la « Meilleure musique pour un long métrage ». Jeremy a de nouveau travaillé avec Roger Michell sur Hyde Park on Hudson, avec Bill Murray et Laura Linney, et sur Le Week-End, avec Jim Broadbent et Lindsay Duncan.
Jeremy a composé pour le théâtre où il a également de nombreux crédits de mise en scène, y compris Le Magicien d’Oz (London Palladium), La Mélodie du bonheur (London Palladium, Princess of Wales Theatre Toronto) et Noises Off (National Theatre), et est bien connu pour ses adaptations théâtrales, y compris Chitty Chitty Bang Bang (London Palladium) et Little Britain. Il a écrit le livret de This Enchanted Island (Metropolitan Opera, New York).Parmi les nombreuses traductions de Jeremy, citons Les Noces de Figaro de Mozart, La Bohème, La Flûte enchantée et Le Ring de Wagner (ENO) ; La Veuve joyeuse (Covent Garden) ; et Les Parents Terribles, L’Avare et Mary Stuart (Royal National Theatre).